Ce 6 mai 2017, 80 jeunes lycéennes enlevées par le groupe Boko-Haram au Nigéria en 2014 ont enfin été libérées et rendues à leurs parents.
Il en reste hélas encore plus de 170 entre les griffes des terroristes.
Je me suis, dès le début de cette affaire, mobilisé et ai participé à tous les rassemblements où nous étions nombreuses et nombreuses, de toutes couleurs de peau et quelle que soit nos croyances ou la couleur de notre peau à dire ensemble non à l'intolérable!
Je voulais, en ce jour, republier l'article que j'avais consacré, il y a un an, à cette lumineuse jeune Nigériane de 9 ans et à sa magnifique action de soutien envers les fillettes kidnappées.
Il en reste hélas encore plus de 170 entre les griffes des terroristes.
Je me suis, dès le début de cette affaire, mobilisé et ai participé à tous les rassemblements où nous étions nombreuses et nombreuses, de toutes couleurs de peau et quelle que soit nos croyances ou la couleur de notre peau à dire ensemble non à l'intolérable!
Je voulais, en ce jour, republier l'article que j'avais consacré, il y a un an, à cette lumineuse jeune Nigériane de 9 ans et à sa magnifique action de soutien envers les fillettes kidnappées.
En finir avec ce cauchemar
Depuis qu'elle a rencontré tous ces enfants perdus et terrifiés, fuyant l'avancée des barbares de Boko-Haram et regroupés à la va-vite dans d'immenses camps de déplacés, Splendour, fillette nigériane de 9 ans, ne peut plus dormir. Elle fait des cauchemars toutes les nuits et rêve que, comme les 200 fillettes enlevées il y a maintenant deux ans dans cette école de Chibok et dont près de 150 n'ont toujours pas été retrouvées, cela sera bientôt son tour et celui de ses copines et copains.
Alors, un matin, Splendour Joy Abisoye a décidé de s'engager dans la résistance à la barbarie.
A la voir comme ça, elle a l'air toute gentille, Splendour, dans son petit tee-short blanc avec une fleur imprimé dessus. Toute timide. Réservée et fragile. Pourtant, du jour où elle a décidé d'agir, à son petit niveau mais de toutes ses forces, face aux enlèvements répétés d'adolescentes - plus de 2000 fillettes ou jeunes filles ont été enlevées depuis janvier 2014 -, elle est d'une détermination à toute épreuve. Et rien ni personne ne pourra la faire changer d'avis.
Alors, un matin, Splendour Joy Abisoye a décidé de s'engager dans la résistance à la barbarie.
A la voir comme ça, elle a l'air toute gentille, Splendour, dans son petit tee-short blanc avec une fleur imprimé dessus. Toute timide. Réservée et fragile. Pourtant, du jour où elle a décidé d'agir, à son petit niveau mais de toutes ses forces, face aux enlèvements répétés d'adolescentes - plus de 2000 fillettes ou jeunes filles ont été enlevées depuis janvier 2014 -, elle est d'une détermination à toute épreuve. Et rien ni personne ne pourra la faire changer d'avis.
Un million d'enfants abandonnés, dans tout le pays, selon l'Unicef
Mais comment pourrait-elle agir, du haut de ses 9 ans, alors même que les militaires et les policiers s'y cassent les dents?
En écrivant un livre! Voilà son idée! Un livre très concret. Une sorte de manuel pratique de résistance de 32 pages qu'elle a intitulé :”La terreur contre les enfants”, et destiné à tous les gamins du pays. A ceux qui sont encore dans les écoles “mécréantes” haïes par Boko-Haram. A ceux qui sont regroupés dans les camps de déplacés. Et aussi à tous les autres qui, au nombre faramineux d'un million (1) - selon les chiffres de l'UNICEF, fuient les barbares et errent, ici ou là, la peur au ventre et le ventre vide.
Et c'est ce qu'elle a fait, il y a presque un an. Dans son livre, elle explique aux fillettes comment se cacher quand les djihadistes arrivent dans une école. Comment tenter de s'échapper si elles sont enlevées. Et aussi comment résister aux “sirènes” des barbares! Car, ce que l'on dit moins, mais que les observateurs considèrent comme une terrifiante bombe à retardement, c'est que, face à la relative impuissance des autorités nigérianes et de la communauté internationale, des milliers d'enfants, filles et garçons, se disent prêts à rejoindre, de leur plein gré, Boko-Haram et Daech. Pour pouvoir enfin être protégés. Pour avoir de quoi manger. Pour ne plus avoir peur d'être enlevés, violés, torturés. C'est du moins ce que leur dit la propagande djihadiste qui fait des ravages dans tout ce pays en lambeaux.
En écrivant un livre! Voilà son idée! Un livre très concret. Une sorte de manuel pratique de résistance de 32 pages qu'elle a intitulé :”La terreur contre les enfants”, et destiné à tous les gamins du pays. A ceux qui sont encore dans les écoles “mécréantes” haïes par Boko-Haram. A ceux qui sont regroupés dans les camps de déplacés. Et aussi à tous les autres qui, au nombre faramineux d'un million (1) - selon les chiffres de l'UNICEF, fuient les barbares et errent, ici ou là, la peur au ventre et le ventre vide.
Et c'est ce qu'elle a fait, il y a presque un an. Dans son livre, elle explique aux fillettes comment se cacher quand les djihadistes arrivent dans une école. Comment tenter de s'échapper si elles sont enlevées. Et aussi comment résister aux “sirènes” des barbares! Car, ce que l'on dit moins, mais que les observateurs considèrent comme une terrifiante bombe à retardement, c'est que, face à la relative impuissance des autorités nigérianes et de la communauté internationale, des milliers d'enfants, filles et garçons, se disent prêts à rejoindre, de leur plein gré, Boko-Haram et Daech. Pour pouvoir enfin être protégés. Pour avoir de quoi manger. Pour ne plus avoir peur d'être enlevés, violés, torturés. C'est du moins ce que leur dit la propagande djihadiste qui fait des ravages dans tout ce pays en lambeaux.
“Résistons! écrit Splendour aux enfants nigérians. Ne baissons pas les bras!“
“Tout cela est faux!” leur crie, du haut de ses 9 ans et avec son stylo comme seule arme, la petite Splendour, qui a discuté avec nombre d'enfants et appris, de par les rares échappés à Boko-Haram, ce qu'il en était vraiment.
Et d'expliquer comment les fillettes enlevées deviennent des esclaves sexuelles (2) et comment petits garçons et petites filles sont utilisés indifféremment comme bombes humaines pour des attentats suicides (3)
“Résistons!”, leur crie Splendour dans son livre qui circule dans tout le pays et apporte espoir et force aux enfants! “Ne baissons pas les bras! Organisons-nous! Entraidons-nous!”
Ah, comme elle est belle, la petite Splendour, regard brillant et air décidé, son livre à la main!
Et quelle leçon donne-t-elle à tous ces adultes, y compris en treillis, incapables de défendre des enfants et impuissants à les sauver de la barbarie!
Splendour, ma chérie, je te serre - nous te serrons - très fort!
A partager, le plus largement possible, mes amies et amis.
Partager, c'est déjà soutenir!
Pierre MARTIAL
Et d'expliquer comment les fillettes enlevées deviennent des esclaves sexuelles (2) et comment petits garçons et petites filles sont utilisés indifféremment comme bombes humaines pour des attentats suicides (3)
“Résistons!”, leur crie Splendour dans son livre qui circule dans tout le pays et apporte espoir et force aux enfants! “Ne baissons pas les bras! Organisons-nous! Entraidons-nous!”
Ah, comme elle est belle, la petite Splendour, regard brillant et air décidé, son livre à la main!
Et quelle leçon donne-t-elle à tous ces adultes, y compris en treillis, incapables de défendre des enfants et impuissants à les sauver de la barbarie!
Splendour, ma chérie, je te serre - nous te serrons - très fort!
A partager, le plus largement possible, mes amies et amis.
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Pierre MARTIAL